Définir HEARTIST de Aylen O’Hagan n’est pas une mince affaire tant il est extraordinaire ! Mais sa richesse est indéniable.
D’abord par son aspect. L’auteure précise qu’il est un « livre objet » – lorsque je l’ai découvert, en ouvrant le paquet, mes gestes ont ralenti, sont devenus précautionneux, tant ce livre me semblait précieux.
Et c’est peu de le dire car, effectivement, qu’est-il de plus précieux que des « fragments de cœurs humains » ?
Nous ne connaissons pas les questions posées en interviews, mais nous pouvons les deviner, à travers les réponses certes anonymes mais ô combien passionnées…
Car on se retrouve toujours quelque part, dans ces fragments de cœurs humains.
Les sujets évoqués sont profondément universels et, à mon sens, essentiels.
On en tire des exemples, des leçons de vie, de l’admiration pour les 391 êtres humains interviewés, de tous âges, et tous horizons.
J’ai beaucoup de chance d’avoir une vue impeccable car j’ai pu lire avec bonheur ces pages pleines de sens. Étant saisis à la machine à écrire, les textes ne sont pas toujours aisément lisibles et c’est bien le seul bémol que je peux trouver à cet objet d’art, renfermant l’ardeur et la passion, les rêves et la perception, la sagesse et l’enseignement de ces êtres humains. En interrogeant l’artiste à ce sujet, elle m’éclaire sur son souhait de souligner ainsi la singularité et les imperfections qui caractérisent chaque individu. Sa justification me laisse coi et j’appréhende, depuis, HEARTIST encore différemment !
Chronique littéraire par Claire Gossier
Travailleuse littéraire, j’opère autour des contes en particulier et de l’écriture en général. C’est au sein de l’association Ecriv’art : lire, écrire et conter que je m’épanouis dans mes savoirs faire.